Conférence parlementaire sur l’extrémisme violent: Kagbara Innocent s’engage !

Lomé la capitale togolaise a accueilli ce 19 janvier 2023,une conférence de haut niveau sur l’engagement parlementaire avec la jeunesse contre l’extrémisme violent en Afrique. Pour avoir pris part activement à cette rencontre, le député Innocent Kagbara s’est engagé à accompagner le gouvernement dans cette lutte. Nous vous proposons l’intégralité de sa réaction à la fin de ladite conférence.

Je suis très honoré d’avoir participé à la conférence sur l’engagement des parlementaires et des acteurs de la société civile contre le terrorisme. Organisé ce 19 janvier 2023 sous le haut patronage du président de la République, Faure Essozimna GNASSIGBE, la conférence a connu la présence d’imminents acteurs qui connaissent le phénomène notamment : le représentant des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, le président de l’Union Interparlementaire, le représentant de l’Etat du Qatar et le président de l’Union Parlementaire Africaine.

Au cours de cette séance, des propositions ont été récoltées dans le but d’élaborer des stratégies collectives étatiques contre le terrorisme.
Nous formulons des recommandations d’ordre structurel, politique, militaire et économique.

Nous recommandons aux Etats de faire naître des solutions en conformité avec toutes les exigences du phénomène tel qu’on l’appréhende empiriquement aujourd’hui. Pour éviter des solutions cosmétiques, inopportunes et inefficaces, il faudrait faire le diagnostic des échecs lamentables enregistrées par nos Etats post-coloniaux incapables de donner des réponses politiques, économiques, sociales et culturelles à nos populations.

L’indigence de ces derniers constitue objectivement un terreau fertile du terrorisme. Nous ne pouvons qu’axer nos politiques sur le développement pour mettre fin aux situations apocalyptiques que nous vivons ».

Le Sahel dans notre contexte ne saurait être vu zone de non droit. La règle des effets domino est applicable au phénomène dans la sous-région d’où l’avancée des groupes djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina Faso. La perte de la compétence territoriale des Etats est inquiétante à tout point de vue aujourd’hui. Il faudra aller reconquérir ces territoires perdus de la république, ces enclaves étrangères qui annoncent la disparition de nos Etats au bénéfice des anarchistes.
Le Togo n’étant pas épargné par le phénomène, nous devons prendre des mesures préventives par anticipation en rapport avec le chômage des jeunes, le renseignement, les infrastructures et l’impunité de la hiérarchie qui détournent les équipements des soldats.

Ces solutions se présentent comme suit : « L’extrémisme violent étant une phénomène qui transcende les frontières nationales, il est impératif de réorienter nos politiques publiques vers toutes les couches sociales, lutter contre les disparités de développement sur toute l’étendue du territoire, accroître un investissement dans les services sociaux de base, lutter contre le chômage des jeunes, redonner du prestige aux prestations de services publics par nos divers administrations, développer des accords bilatéraux et multilatéraux, renforcer les capacités d’adaptation et de dissuasion de nos forces multinationales, créer une coalition intégrée de défense régionale, combattre toute tentative de sous traitance sécuritaire, accroître le budget militaire des forces nationales respectives et le partage d’information réciproque entre Etats ».

Pour finir, si j’ai eu l’occasion de m’adresser directement aux responsables de la sécurité collective sous régionale, nous pensons qu’il faut s’appuyer sur la charte des Nations Unies du 26 juin 1945 pour créer une force multinationale forte capable de faire face à la versatilité du combat de nos ennemis.

Hon. innocent KAGBARA