Fonds de Solidarité Africain, nette croissance malgré la crise
Les différentes sanctions ayant touché le Niger à cause de la situation politique du pays n’ont pas eu raison des efforts de la direction du Fonds de Solidarité Africain ( FSA).Malgré la crise et les sanctions les efforts consentis par la direction du FSA en 2023 ont permis d’obtenir de satisfaisants résultats.
En effet, au 30 septembre 2023, le cumul des interventions du FSA totalise un montant de 490 milliards de FCFA, tous produits confondus. Ce niveau d’interventions a concerné plusieurs projets et/ou opérations dans 14 des 21 Etats membres du FSA. Ces approbations ont permis de mobiliser des financements d’un montant total de 817 milliards de FCFA dans nos Etats membres.
Le résultat net ressort à 1,9 milliards de FCFA au 30 septembre 2023 contre 1,7 milliards de FCFA au 31 décembre 2022. Quant au produit net bancaire, il a connu une amélioration de 2,3 milliards de FCFA (passant de 4,4 milliards de FCFA au 31 décembre 2022 à 6,7 milliards de FCFA au 30 septembre 2023),tandis que le coefficient d’exploitation s’améliore de 19 points, passant de 57% au 31 décembre 2022 à 38% au 30 septembre 2023.
“L’objectif est d’aller resolument de l’avant et de ne pas devier de la feuille de route tracée dans le cadre de notre plan de Developpement Strategique.”, a lancé le Directeur général du FSA, Abdourahmane DIALLO, à l’ouverture des travaux.
Ces résultats partagé lors de la session statutaire du conseil d’administration les 23 et 24 novembre derniers à Lomé, ont conduit le FSA à l’obtention d’une notation financière internationale «Investment Grade » (Baal perspective stable), attribuée par l’Agence de notation MOODY’S dès la première soumission du Fonds à la notation, une notation financière en monnaie régionale AA+ avec perspective positive, attribuée par la GCR West Africa Rating et une confirmation de sa certification à la norme ISO 9001 I version 2015 délivrée par le Bureau Veritas.
A la conquête de tout le continent
La session ouverte par la Directrice de cabinet du ministre de l’économie et des finances du Togo, Mme Afidegnigba Akou Mawussé, a permis à tous les acteurs présents de doter le FSA d’un budget pour l’exercice 2024 après avoir préalablement traité le Collectif budgetaire de 2023. Également au menu, des réflexions sur les recommandations du Cabinet FINACTU chargé de la revue à mi-parcours du PDSMT 2021-2025.
Mais elle a fortement été marquée par l’appel à une intégration par tous les pays africains, dans un élan de panafricanisme.
“Au regard de la noble mission assignee au Fonds de Solidarité Africain par ses Pères fondateurs, qui est de contribuer au financement du developpement de ses Etats Membres, à leur croissance économique et leur prospérité sociale, tous les pays africains gagneraient à rejoindre le FSA. C’est pourquoi ses organes sociaux ont toujours agi avec promptitude et determination, à travers des mesures fortes pour nourrir suffisamment son ambition panafricaine.”, a-t-elle déclaré.
Elle a salué l’élargissement continu de la base actionnariale du Fonds qui regroupe actuellement quatre des cinq principaux ensembles économiques africains que sont la CEDEAO, la CEMAC, le COMESA et l’UMA, et loué l’adhésion du Maroc et de la Sierra Leone qu’elle considère comme un acte de consolidation et de diversification des relations séculaires d’amitié fraternelle et de solidarité active unissant les pays.
Fondé en mars 1975 par les Chefs d’Etat des pays membres, réunis en sommet à Bangui en Centrafrique, le FSA est devenu opérationnel en septembre 1979. Son siège se trouve à Niamey en République du Niger. Le Fonds a pour objet de contribuer au développement économique et social de ses Etats membres régionaux. Le FSA est composé de 21 pays membres à ce jour.
Lesaint