La Ministre ZINSOU-KLASSOU ne veut plus des ” Balthazars” dans son département
Le ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme (MASSPF) prend un tournant décisif dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Sur instruction de la Ministre Prof. Kossiwa ZINSOU-KLASSOU, une réunion d’urgence s’est tenue le 18 août 2025 au cabinet ministériel, réunissant la coordination, les directeurs techniques et régionaux, certains en visioconférence. Objectif : mettre fin aux dérives et instaurer un climat professionnel plus sûr et respectueux.
« Aucun acte de VBG ne sera toléré »
D’entrée de jeu, la Ministre a dénoncé la persistance de comportements toxiques au sein même des administrations : « Il y a encore des poches de résistance malgré les dispositions prises au plus haut niveau et les sensibilisations. Les violences basées sur le genre sont des pratiques inhumaines et dégradantes qui portent gravement atteinte à la dignité humaine, détruisent la cohésion sociale et freinent la productivité. Le Togo dispose aujourd’hui d’un cadre juridique solide. Nous restons fermes : aucun acte de VBG ne sera toléré ».
Harcèlement, intimidations, propos déplacés, …
Le conseiller juridique du ministère, M. NAKOU Fogan, a dressé un état des lieux sans complaisance. Les VBG prennent plusieurs formes :
Harcèlement institutionnel ;
Harcèlement professionnel ;
Harcèlement individuel.
Elles se traduisent par des humiliations répétées, des intimidations, des sanctions abusives, des mutations punitives, des propos déplacés ou encore des sollicitations à caractère sexuel. Des comportements destructeurs qui minent à la fois les victimes — isolement, stress, dépression, perte de confiance — et l’administration — climat social dégradé, absentéisme, conflits internes, perte de productivité.
Des mesures fortes dans l’immédiat
Face à l’urgence, plusieurs décisions concrètes ont été annoncées :
Mise en place de boîtes à suggestions anonymes pour signaler les cas ;
Création d’un numéro personnel de la ministre disponible 24h/24 pour les urgences ;
Amélioration de la communication hiérarchique pour plus de transparence ;
Promotion d’un climat de confiance pour encourager les dénonciations sans crainte ;
Sanctions disciplinaires renforcées contre les auteurs de VBG.
Une cellule spéciale pour un suivi durable
Une cellule de réflexion composée de six membres a été installée. Elle aura pour mission de proposer des actions à court, moyen et long termes, afin de consolider la lutte et garantir un suivi rigoureux.
« Le changement commence par chacun de nous »
En clôture, la ministre a insisté sur la responsabilité collective : « Le changement commence par une introspection personnelle avant de devenir un engagement collectif. Chacun de nous doit cultiver l’humilité, la solidarité, l’empathie et l’amour du prochain ».
Elle a également annoncé la tenue prochaine d’une rencontre élargie qui mobilisera l’ensemble des agents du MASSPF, à Lomé comme dans les régions, pour renforcer cet élan de tolérance zéro.
Source : Ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme
